1Le thème transversal reliant la vingtaine d’articles qui composent cet ouvrage est l’étude de la variation diatopique contextualisée de la langue française dans le continent africain et à l’île de La Réunion. Se profile en filigrane, dans l’ensemble des travaux, le questionnement relatif à l’appropriation du français et à la norme de référence : le français hexagonal, le plus souvent, auquel font écho les français locaux. On peut citer, dans ce cadre, Abolou (p. 107-127), Knutsen (p. 127-160) et Boutin (p. 161-182), sans oublier les variétés particulières, comme le « nouchi » dans Ahua (p. 183-198) ou les parlers mixtes chez Queffélec (p. 277-292).

2Par ailleurs, au-delà des aspects lexicaux abordés ici par Daloba (p. 309-318) et Caid (p. 331-352), abondamment décrits ailleurs, l’apport indéniable de ce volume réside dans les différentes postures théoriques adoptées : sociolinguistique chez F. Manzano (p. 5-42), Arraichi (p. 43-54), Virolle (p. 55-70), Feussi (p. 233-252), Ledegen (p. 319-330) et Peigné (p. 353-369) ; discursive et énonciative chez Venant (p. 267-276), Barry (p. 199-211), et Tsofack et Tandia Mouafou (p. 213-232) ; et didactique chez Loussakoumounou (p. 292-308).

3Ce que l’on peut retenir de cet ouvrage est que l’avenir du français s’inscrit non seulement dans la prise en compte de la variation contextualisée, mais aussi dans les approches qui, allant au-delà du mot, visent à englober les dimensions textuelle et socioculturelle des usages in situ tout en y incluant les contacts linguistiques et les productions métissées qui en émanent.

4Édition en ligne : http://www.unice.fr/ILF-CNRS/ofcaf/22/22.html