1Dans ce numéro, on s’est attaché à soulever un certain nombre de problématiques concernant la culture populaire, en particulier telle qu’elle se présente dans la société québécoise. Comme le souligne Jarrett Rudy dans son excellente introduction, l’axe fort de l’ensemble évolue autour de deux approches, qualifiées de matérialiste et de symbolique. Cette dernière vise à donner un plus grand rôle à la voix populaire, malgré les difficultés épistémologiques liées à la définition du peuple québécois, problème que n’ont pas ignoré les auteurs. Notons que la question identitaire parcourt, de manière variée, l’ensemble des textes.

2Nous avons particulièrement remarqué les excellentes communications d’Anouk Bélanger et de Lisa Sumner sur l’évolution de la taverne montréalaise, ainsi que celles de Michel Filion sur la radiodiffusion canadienne et de Benoît Melançon sur Maurice Richard, l’icône québécoise du hockey sur glace. La question de la remise en cause de l’identité québécoise par l’étude de l’émigration saisonnière d’une frange aisée de Québécois vers la Floride nous a également paru d’une remarquable facture. Toutes ces recherches ont en commun de multiplier les angles d’attaque pour faire surgir en filigrane les facettes de l’identification à la nation québécoise : rapport aux objets familiers, voire triviaux, comportements quotidiens, mémoire générationnelle, etc. On y trouve donc matière à mieux connaître les réalités québécoises. Ces travaux pourraient inspirer, par leur originalité, d’autres chercheurs sous toutes les latitudes.

3Édition en ligne : http://www.erudit.org/revue/globe/2006/v9/n2/index.html