1Cet ouvrage est composé de 12 articles, de 5 résumés de thèses et de 2 comptes rendus. Le thème transversal reliant plus de la moitié des articles est l’appropriation du français en Afrique francophone. Les tendances qui s’en dégagent témoignent de la diversification du français africain: « paysification » (français propre à un pays), « villification » (français propre à une ville) et « jeunessification » (français créé par les jeunes). Dans ce contexte, on peut citer Feussi, Farenkia, Daloba, Ibouanga, Ahua, Somé et Nkwescheu. À ce thème se rattachent certains résumés de thèses et deux comptes rendus de lecture. Par ailleurs, le statut du français langue étrangère est ambivalent. Quand il occupe une position confortable, les locuteurs l’emploient de concert avec les langues autochtones (Maurer, Arezki, Boubakour, Oudjedi-Damerdji). Quand il est en mauvaise posture, il est déprécié au profit de l’anglais (Maurer). Les différentes approches choisies par les contributeurs constituent un apport indéniable à ce volume: approche énonciative chez Farenkia, discursive chez Tsofack, didactique chez Arezki, Boubakour et Oudjedi-Damerdji, et sociolinguistique chez Feussi, Daloba, Ahua et Nkwescheu. On peut retenir de cet ouvrage que, dans les pays africains, de nouvelles créations linguistiques émergent parallèlement au français hexagonal. Ces créations, métissées et populaires, réduisent le champ du français normatif.

2Édition en ligne : http://www.unice.fr/ILF-CNRS/ofcaf/23/23.html