1Ce numéro présente différents univers de la didactique des langues et de la littérature. D’abord, Jérôme David pose un regard nouveau sur l’enseignement de la littérature : en s’appuyant sur les notions de globalisation de l’art et de littérature mondiale, il montre les avantages d’une approche didactique du choix des textes et d’une analyse centrée sur les caractéristiques internationales des littératures nationales. Toujours dans le domaine de la lecture, Micheline Dispy et Jean-Louis Dumortier établissent une classification des questions et des injonctions liées à une stratégie utilisée en classe : les questionnaires de compréhension en lecture. Étayée à partir de plusieurs aspects textuels et de plusieurs niveaux de compréhension, elle s’avère utile, car elle dévoile d’une manière accessible les difficultés principales que rencontrent les étudiants devant les questions des enseignants. Ce genre de questionnaire, qui s’adresse aux étudiants sur le plan métacognitif, constitue la pratique réflexive la plus répandue. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés Marc Slingeneyer et Serge Bibauw après avoir interrogé plusieurs enseignants belges du troisième degré du secondaire. Dans leur recherche, ils ont transposé de manière didactique le concept de praticien réflexif de Schön, pour analyser les stratégies des enseignants visant la compétence réflexive chez les étudiants. Leur enquête leur a permis de catégoriser ces pratiques et de proposer deux stratégies pour la classe. Quant aux deux derniers articles, ils se penchent sur l’enseignement de l’écrit : d’une part, Martine Cavanagh explique comment établir une démarche d’enseignement de l’écrit à partir de la séquence didactique; d’autre part, Henda Toumi montre que l’évaluation formative en aval de la démarche permet de renforcer les compétences acquises.