1Cet ouvrage collectif est le fruit d’échanges de bonnes pratiques dont l’AUF et d’autres partenaires avaient soutenu la démarche au moment de la fondation de l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire (IPAGU) (p. iii). Ce guide trouve donc son utilité auprès des responsables de l’enseignement supérieur, mais il est aussi destiné à celles et à ceux qui s’intéressent aux questions de gouvernance et de gestion.

2L’ouvrage se divise en quatre parties, comprenant au total 11 chapitres. Il comprend de nombreuses illustrations (schémas, caricatures), annexes, conseils, études de cas qui égayent le texte. Chaque section est conçue de façon indépendante, pour faciliter la lecture. Si ce guide ne couvre pas tous les domaines de façon approfondie (p. vi), il a le mérite d’aborder un certain nombre de thématiques permettant de répondre à des questionnements fondamentaux au sujet de la gouvernance d’une université.

3La première partie se veut une « approche plus théorique » (p. 2) et interroge la notion de « gouvernance », en tant qu’organisation complexe de l’ensemble des processus mis en place pour le bon fonctionnement de l’université. Les auteurs décrivent diverses réalités institutionnelles au travers des réussites et des difficultés de gouvernance de différents terrains.

4La deuxième partie apporte une approche plus « concrète » de la gouvernance (p. 58) et s’articule autour de notions intimement liées au management, à savoir le pilotage de projets, le leadership et la gouvernance relationnelle. La gouvernance des universités s’inspire ainsi de différentes méthodes entrepreneuriales (chapitre 3). Il est aussi rappelé que le rôle de leadership, inhérent au responsable universitaire, n’est influent que si ce dernier agit en équipe (chapitre 4). Enfin, les auteurs insistent sur la nécessité d’une communication interne efficace en vue de mener à bien le projet d’une réforme (chapitre 5). De nombreux conseils pratiques et tests sont donnés à destination du (futur) chef d’établissement.

5La troisième partie traite de la gouvernance de la mission de formation au travers des outils pédagogiques, de l’évaluation, des compétences (chapitre 7); et de la mission de recherche de l’Université avec les outils de valorisation existants, l’organisation de la recherche, les financements (chapitre 9). À cela s’ajoute un rappel clair et détaillé du contexte universitaire actuel lié aux changements et aux conséquences engendrés, dans de nombreux pays, par la réforme LMD (chapitre 8).

6La quatrième partie présente les principes, les outils et les niveaux de l’évaluation constitutifs de l’assurance qualité (chapitre 9). Toutes les étapes et modalités de l’évaluation sont décrites, de l’enseignement aux programmes en passant par la gouvernance d’une université (chapitre 10). Les exemples d’applications sont accompagnés d’annexes contenant des questionnaires d’évaluation. Le dernier chapitre clôt l’ouvrage en rappelant la finalité de l’enseignement supérieur et la nécessité de participer au développement économique, scientifique et culturel du pays dans lequel s’intègre l’université. Il souligne également les principales missions d’un responsable d’établissement (chapitre 11).

7Cet ouvrage est donc indispensable pour celles et ceux qui s’engagent à « gouverner » une université, surtout dans un contexte actuel d’autonomisation, de changements, d’internationalisation et de complexités sociétales.