Écrire dans l’enseignement supérieur. Des apports de la recherche aux outils pédagogiques
Référence de l'oeuvre:
Boch, Françoise et Catherine Frier, (2015), Écrire dans l’enseignement supérieur. Des apports de la recherche aux outils pédagogiques, Éditions littéraires et linguistiques de l’université de Grenoble, Grenoble, 334 pages.
Texte intégral
Destiné aux universitaires et particulièrement aux enseignants de l’écrit scientifique, cet ouvrage se veut un outil didactique incontournable dans les cursus du supérieur. Il traite de la littéracie universitaire en mettant l’accent sur la production scientifique dans l’enseignement supérieur. Une première lecture du document laisse apparaître une méthodologie fondée sur un paradigme mixte (approche pragmatique et approche normative) qui incite les usagers à développer une réflexion métalinguistique et à construire un ancrage disciplinaire. Cette façon de procéder permet à ces derniers de mieux comprendre les enjeux de l’écrit dans la construction des savoirs à l’université.
1L’ouvrage se divise en deux parties. La première comprend cinq chapitres. Les contenus présentés varient entre des données théoriques et conceptuelles et des exemples tirés des applications expérimentales.
2Le premier chapitre de cette partie est écrit par C. Frier. Il traite des défis que l’université doit relever aujourd’hui (ici, l’université française est mise en exergue). L’auteure met l’accent, ainsi, sur les nouvelles problématiques que la mondialisation impose au monde universitaire et qui mettent les chercheurs devant l’obligation de réajuster leurs écrits selon les besoins et le protocole d’un nouveau monde. Dans le deuxième chapitre, F. Boch, C. Cavalla, S. Petillon et F. Rinck abordent quelques difficultés qui sont à l’origine de la conception d’une représentation assez proche du fonctionnement de l’écrit. La ponctuation, l’anaphore et la phraséologie constituent dans ce cas trois entrées problématiques à une étude qui se veut axée sur une démarche inductive plaçant l’étudiant dans la situation d’un apprenti chercheur. Dans le troisième chapitre, O. Gagnon met l’accent sur la manière dont les séquences s’enchaînent. L’objectif est de permettre à l’étudiant de développer une réflexion métalinguistique à travers deux axes : la pertinence des énoncés et leur arrimage. Toute cette étude est basée sur un corpus authentique (les copies des étudiants). Le quatrième chapitre, écrit par A. Chartier et C. Frier, tente d’explorer un dispositif expérimental installé depuis plusieurs années dans un cursus universitaire. L’objectif est de voir dans quelle mesure l’imagination et l’expérience peuvent être en interaction permanente dans le processus d’élaboration des connaissances. Le dernier chapitre de la première partie (F. Boch, F. Grossmann, F. Rinck) présente quelques éléments de réflexion autour de la rédaction scientifique. C’est en réalité un processus d’accompagnement pour les enseignants de l’écrit scientifique et universitaire.
3La deuxième partie de l’ouvrage se présente sous forme de manuel. Deux chapitres traitent de manière technique et analytique le scénario pédagogique de l’écrit à travers les deux volets : l’orthographe et la grammaire.
4L’ouvrage est un outil incontournable pour tous les formateurs à la littéracie universitaire. Les écrits scientifiques sont en réalité un corpus patent et un objet d’étude très intéressant dans la mesure où ils peuvent contribuer à la réussite des apprentis chercheurs.
Pour citer
Souheila Hedid, Écrire dans l’enseignement supérieur. Des apports de la recherche aux outils pédagogiques
Le français à l'université , 21-02 | 2016
Mise en ligne le: 13 juin 2016, consulté le: 17 avril 2024